mardi 15 mars 2016

Roland Barthes (1915-1980), le théâtre du langage

« Je vis toujours dans la peur de ce que j'écris. » (Roland Barthes)

Certains auteurs ne perdent rien de leur pertinence. C'est certes le cas du grand Roland Barthes, décédé en 1980 des suites d'un accident de voiture. Le film du Français Thierry Thomas nous rappelle les grandes lignes de sa vie (et ses œuvres majeures) aussi bien à travers une narration plus traditionnelle que des vidéos d'époque, dans lesquelles Barthes parle de sémiologie, de littérature, de ses livres phares, mais aussi de l'amour qu'il voue à la peinture et au piano (un coin de son appartement parisien était dédié à chacune de ces disciplines, les pièces à vivre, telles la cuisine et sa chambre, étant relégués à l'étage inférieur, Barthes allant même jusqu'à dupliquer cette façon de faire dans sa maison de campagne). Comme les signes qu'il a si bien su décrypter, chaque zone a sa fonction.

La clarté de sa pensée reste d'une troublante pertinence et par moments, on aimerait bien pouvoir disposer d'une machine à voyager dans le temps pour suivre ses cours passionnants donnés au Collège de France. (Certains de ces cours sont disponibles sur Internet pour ceux qui souhaiteraient prolonger l'expérience.)

« On écrit pour un motif de jouissance, mais cela ne veut pas dire qu'on ne rencontre pas les autres. »


Vous pouvez encore vous glisser en salle pour voir ce film le vendredi 18 à 19 h 30 (Grande Bibliothèque).

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